Le Musée des beaux-arts du Canada, le Louvre canadien

Un musée à voir et à revoir ! Plusieurs expositions sont présentement en cours.

Le Musée des beaux-arts du Canada, le MBAC, tire véritablement sa force de ses collections d’oeuvres d’art, en particulier d’art canadien et international. De tout temps, les oeuvres d’art nous ont renseigné sur le passé, ont célébré le présent et ont permis d’explorer l’avenir. Ceci n’a jamais été aussi vrai qu’en ce moment, alors que le MBAC propose au public plusieurs expositions ponctuelles à ne pas manquer qui parlent du passé, du présent et d’avenir.


Oscar G. Rejlander, artiste photographe

Cette exposition permet de découvrir les débuts de la photographie artistique à travers l’œuvre de celui qui a inventé le genre. Passé à la postérité comme le père de la photographie artistique, Oscar Rejlander demeure néanmoins l’un des héros méconnus de cette technique. Bien qu’il ait collaboré avec Charles Darwin et influencé le travail de Julia Margaret Cameron et de Lewis Carroll, il s’agit de la première grande rétrospective à lui être consacrée, avec une exposition des plus novatrices. Cette exposition qui se termine le 3 février a été organisée par l’Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada.

PhotoLab5: Althea Thauberger

Dans cette nouvelle exposition PhotoLab, l’installation vidéo à deux canaux L’arbre est dans ses feuilles d’Althea Thauberger met en scène la collection d’archives du Service de la photographie de l’Office national du film du Canada (ONF) dans une exploration évocatrice de l’histoire et de l’identité. Commandée par le Musée d’art contemporain de Montréal avec le soutien de l’Institut canadien de la photographie (ICP) du Musée des beaux-arts du Canada, l’installation a été inspirée par l’Arbre du peuple, un « arbre généalogique » canadien réalisé par l’ONF pour Expo 67. Cette exposition se termine le 3 février.

Exposition du Prix Sobey pour les arts

Les œuvres de la lauréate et des quatre finalistes du Prix Sobey pour les arts sont présentées dans le cadre d’une exposition collective. Cette présentation fascinante et inspirante est l’occasion de voir ce qui se fait de mieux et de plus nouveau en art contemporain canadien. Les finalistes de cette année sont: Joi T. Arcand, Jordan Bennett, Kapwani Kiwanga, Jeneen Frei Njootli et Jon Rafman. Cette exposition, organisée par le Musée des beaux-arts du Canada et la Fondation Sobey pour les arts se termine le 10 février.


Anthropocène

Cette exposition permet de voir l’impact de l’empreinte humaine sur Terre à travers la photographie, la vidéo et les technologies interactives. Anthropocène est une exposition majeure d’art contemporain qui présente de nouvelles œuvres du collectif formé par Edward Burtynsky, Jennifer Baichwal et Nicholas de Pencier. Avec une variété de techniques, les trois artistes canadiens ont créé une expérience visuelle saisissante et spectaculaire invitant à réfléchir aux enjeux environnementaux et éthiques liés à l’exploitation des ressources terrestres. Cette exposition a été organisée par l’Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada et le Musée des beaux-arts de l’Ontario, en partenariat avec la Fondazione MAST. Elle se termine le 24 février.


Paul Klee. La collection Berggruen du Metropolitan Museum of Art

Cette exposition nous plonge dans l’univers magique de Paul Klee, l’un des plus grands artistes et visionnaires du XXe siècle. Figure prédominante de l’art moderne européen, l’artiste suisse allemand Paul Klee (1879–1940) a créé une œuvre sans équivalent par son inventivité et sa maîtrise. La démarche artistique de Klee, méticuleuse mais qui laisse une grande part à la fantaisie avec une approche très colorée, expressive et poétique, est mise en valeur dans cette exposition de 75 dessins, aquarelles et peintures de la prestigieuse collection Berggruen Klee du Metropolitan Museum of Art, la plus importante consacrée à ce créateur en Amérique du Nord. Cette sélection couvre l’ensemble de la carrière de l’artiste, depuis l’enfance jusqu’à son décès en 1940, en passant par sa période la plus prolifique, alors qu’il enseignait au célèbre Bauhaus. Cette exposition, organisée par le Metropolitan Museum of Art en collaboration avec le Musée des beaux-arts du Canada, est présentée jusqu’au 17 mars


Comprendre nos chefs-d’oeuvre. Le port d’Halifax 1918

Cette exposition permet de nous sensibiliser à cette ville en temps de guerre, ainsi que l’un des événements les plus tragiques de l’histoire canadienne, à travers deux œuvres emblématiques de la collection du Musée des beaux-arts du Canada. Le port d’Halifax 1918 nous montre le front de mer de la ville à travers le regard des artistes Arthur Lismer et Harold Gilman suite à l’un des événements les plus dramatiques de l’histoire canadienne. Engagés par le Canadian War Memorials Fund pour représenter le port après une collision maritime et l’immense explosion qui s’ensuivit, les deux peintres, l’un Canadien, l’autre Britannique, ont réalisé chacun une grande œuvre évocatrice qui fait aujourd’hui partie de la collection du Musée des beaux-arts du Canada. Réunissant esquisses, peintures et matériel connexe, cette nouvelle exposition Comprendre nos chefs-d’œuvre est organisée en collaboration avec le Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse et nous plonge à la fois dans une ville en temps de guerre et dans le travail de deux artistes à un moment charnière de leur carrière. Cette exposition est présentée jusqu’au 17 mars.

En décembre 2018, j’ai eu la chance d’être à Halifax, 101 ans après l’évènement connu sous le nom de l’«Explosion de Halifax» qui a marqué le visage des villes de Dartmouth et de Halifax. J’y ai vu plusieurs expositions qui traitaient du sujet, notamment au Musée maritime de l’Atlantique qui proposait au public une exposition ponctuelle et une exposition permanente. Bien que l’évènement se soit passé, il y a longtemps, le fait de voir ces expositions, d’en faire l’expérience – au plus proche de l’évènement – cela m’a permis de vraiment comprendre ce qui s’était passé et à quel point l’évènement avait été dramatique. Presque un mois plus tard, j’ai la chance d’être à Ottawa pour voir cette exposition à travers les yeux d’Arthur Lismer et de Harold Gilman qui racontent, à leur manière, la suite de l’évènement. A travers l’art, nous faisons véritablement un voyage dans le temps; l’art est le gardien des souvenirs. Les différents angles de vue, qu’ils soient historiques, artistiques, anecdotiques, etc. nous permettent de mieux comprendre des faits qui ont naguère marqué l’histoire du Canada.

Outre les expositions ponctuelles, il y a les expositions permanentes à ne pas manquer; des oeuvres de la collection canadienne et internationale à voir et à revoir car le MBAC est le Louvre canadien.

Une exposition majeure est d’ailleurs déjà annoncée pour le mois de mai. En effet, le MBAC est le seul musée en Amérique du Nord à accueillir la toute première exposition mondiale consacrée aux portraits de Paul Gauguin. Cette exposition réunissant tableaux, oeuvres sur papier et sculptures, organisée par le Musée des beaux-arts du Canada et la National Gallery de Londres, sera présentée du 24 mai au 8 septembre 2019.

Tous les détails sur le site