« Poussières d’étoiles, je désire à travers mes pastels fusionner avec l’Univers pour devenir l’artiste de ma vie et un artisan de la beauté du monde. »
En 1996, Pierre Bureau, en tant que pastelliste et astronome amateur, met son ingéniosité et ses connaissances scientifiques au profit de la création. L’astronomie devient véritablement une source d’inspiration. L’abstraction de Pierre Bureau révèle, à l’instar des images montrées par le télescope Hubble, un univers qui va bien au-delà de celui appréhendé par les scientifiques. La beauté, l’originalité et la diversité se retrouvent dans son travail. Parfois, l’artiste crée des « événements » en utilisant l’acrylique sur son papier blanc. À partir de ces quelques taches monochromes faites spontanément, et, considérant le cadre comme « une fenêtre ouverte sur… », chaque oeuvre devient donc une aventure où apparaissent des formes primitives autant dans le temps que dans l’espace.
C’est dans un petit atelier à Chibougamau (Québec), bien éclairé par la lumière du jour, que Pierre Bureau peint ses pastels secs. Il travaille sur du papier blanc conçu à l’origine pour l’impression de sérigraphies et lithogravures. La dimension des feuilles limite la taille de ses œuvres. Poreux tout en étant lisse, ce papier permet à cet artiste, amant de la couleur, d’explorer la luminosité, les mélanges et les transparences nécessaires à la réussite d’une oeuvre. L’atelier est donc éclairé en conséquence. La lumière du jour favorise aussi cette remarquable luminosité propre à la région du Nord du Québec. Certains sujets – tels que les aurores boréales – sont indissociables de cet élément majeur que Pierre Bureau rend avec justesse.
L’antre du créateur est un lieu submergé par les pastels, les souvenirs, les idées et les notes: Un fouillis ordonné où transpire la créativité. « J’aimerais créer parfois le vide car il favorise la création. Quand on a moins d’oeuvres sur les murs, on cherche à combler le vide… Mais en contrepartie, la présence de « vieilles créations » peuvent servir de départ à de nouvelles explorations: l’abondance d’images peut avoir ses bons côtés », explique l’artiste qui travaille toujours avec une musique de fond ou une musique inspirante. L’atelier est un petit espace dégagé dans un lieu surchargé, il est une « bulle » de création qui, selon Pierre Bureau, serait « une extension physique » de sa créativité. « L’atelier reflète ma façon de travailler. » L’artiste porte des vêtements de travail « car la création, c’est 95% de travail et 5% d’inspiration. »
L’artiste complète ses oeuvres dans son atelier même si elles ont été commencées ailleurs. Il peut travailler devant public – en symposium, par exemple – mais l’acte de créer (la réflexion qui est à l’origine de l’oeuvre) se fait en solitaire: « car je dois être entièrement en action avec l’oeuvre. » L’artiste est entier avec son art. Le temps et l’espace s’effacent pour donner lieu à l’éternité et à l’immensité du moment présent.
« Pour une œuvre abstraite ou imaginaire, l’acte de création se poursuit dans la créativité de celui ou celle qui la regarde. »
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