Collages

Collages, une exposition qui se tient du 8 au 19 septembre 2010 à L’espace contemporain galerie d’art, située au 313 rue Saint-Jean à Québec (Canada).

L’art du collage est une technique de création artistique qui consiste à l’organisation d’une œuvre non en fonction des lois de la représentation, mais par la combinaison d’éléments souvent de matières différentes (voire totalement hétéroclites) dont l’unité se fait par juxtaposition progressive. Le collage permet d’abolir la différence entre la peinture et la sculpture. Ce sont Georges Braque et Pablo Picasso qui ont réalisé les premiers collages en 1912 et 1913. Jusqu’en 1941, le collage a fait progresser les techniques de création, selon les principes des différents mouvements artistiques. Sa période d’innovation ayant été le cubisme, ensuite, la seconde période, de 1918 à 1931, a été celle des dadaïstes et des surréalistes qui ont manifesté, à travers l’art du collage, leur volonté de se démarquer, de libérer l’homme du règne de la réalité. A partir de 1941, une certaine banalisation s’est créée autour de cet art pour l’unique et bonne raison que presque tous les peintres pratiquaient le collage. Le public est devenu aussi de plus en plus familier avec cette technique particulière. Jean Dubuffet a néanmoins été celui qui s’est le plus distingué, pendant cette période, en employant le collage pour souligner la sensualité des images et le dynamisme des compositions.

 

Edith Liétar et son oeuvre "J'emporte ma ville"
Edith Liétar et son oeuvre « J’emporte ma ville »

Le collage a remis en cause la représentation classique de la réalité et la fabrication des images pour rapprocher l’art et la vie, car la réalité fait partie intégrante de l’œuvre réalisée par le biais de cet art. Le collage n’est donc pas né d’hier, puisqu’il est pratiquement centenaire, et il est loin du scrapbooking de loisir, à la mode ces dernières années. Des artistes connus, des maîtres, qui ont fait l’Histoire de l’art, l’ont expérimenté et lui ont transmis ses lettres de noblesse.

Dans une avenue différente, mais parallèle au collage, un autre artiste s’est distingué dès 1958 avec ses affiches lacérées, préfigurant le mouvement du nouveau-réalisme (ou néo-réalisme). Cent quarante expositions personnelles ont été présentées en Europe et sur le continent américain ainsi qu’une quantité impressionnante d’expositions collectives sur cinq continents. Les œuvres de Jacques Villeglé ont été acquises par les plus importants musées européens, américains et africains. Son travail a ouvert la voie à des recherches politico-esthétiques nouvelles. A l’instar du travail de Mimmo Rotella, un artiste plasticien italien, qui a également travaillé avec des affiches publicitaires retournées puis contrecollées ou transposées en trois dimensions, d’autres artistes, sans avoir recours aux lacérations ni arrachages, ont utilisé la juxtaposition de strates de documents imprimés pour laisser apparaître la pertinence et la beauté des préoccupations sociologiques de leur temps. La diversité d’utilisation de ces procédés a donné naissance à une variété de techniques habilement exploitées : les frottements, les effacements, les froissements et les recouvrements allant même jusqu’à la désintégration des images et des affiches en elles-mêmes. Toute cette action s’inscrit dans le mouvement initié par Jacques Villeglé au début des années 50. Nous retrouvons d’ailleurs quelques-unes de ces techniques dans l’exposition « Collages » qui se tient du 8 au 19 septembre 2010 à L’espace contemporain galerie d’art et qui met en lumière des artistes contemporains canadiens, français et d’origine belge.

Monique Beauchamp, Mireille Bourque, Muriel Cayet, Caroline Cloutier, Monique Daneau, Geneviève Decelles, Suzanne Gélinas, Michel Giguère, LO, Sylvie Lagrange, Edith Liétar, Nicole Mongeon-Cardin, Yves Robert, Hélène Simard et Thérèse Vachon présentent un ensemble de 65 œuvres dans une diversité de techniques hors du commun à Québec dont certains s’inspirent de ces grands noms qui ont fait l’histoire de l’art du collage à travers le monde. Edith Liétar mérite une mention spéciale pour sa créativité avec l’œuvre intitulée « J’emporte ma ville », une œuvre double face, prête à être emportée, et qui a piqué la curiosité du public lors du vernissage de ce 10 septembre.

Collages, jusqu’au 19 septembre !

 

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Adresse :
L’espace contemporain galerie d’art
313, rue Saint-Jean
Québec (Canada)