Caroline Bergeron est née à Québec en 1975. Son nom d’artiste est ARO. Diplômée en administration et marketing, elle fait une mineure en gestion (management) à l’École des hautes études commerciales de Montréal (HEC), avant de poursuivre un programme à l’École d’entrepreneurship de Beauce. C’est lors d’un atelier de création dans cette dernière école, en 2017, qu’elle renoue avec l’art, après une carrière de gestionnaire dans la restauration. Après avoir débuté ses expositions en 2017, ARO expérimente divers médiums: acrylique, aquarelle, encres à alcool, pastel, fusain, etc. Elle suit aussi des cours de dessin. En 2018, elle présente sa première exposition personnelle. Parallèlement, elle participe à des expositions collectives qui la poussent à exposer au Canada, aux États-Unis, en France et en Pologne. Dès ses premières armes avec le monde de l’art, elle obtient des prix et des distinctions pour son travail.

Caroline Bergeron (ARO)

Pour vous, l’art doit-il représenter le réel ou, au contraire, doit-il éloigner du réel pour proposer un univers où tout est plus pur, plus beau, plus léger ? Pour vous, la contemplation de l’art doit-elle libérer du fardeau quotidien et proposer un plaisir esthétique ou doit-elle redonner du sens au quotidien afin de pouvoir le vivre avec plus de force et d’acceptation ?

«Dans le contexte actuel, nous avons besoin plus que jamais de l’art dans nos vies», répond-t-elle d’emblée. «Je pense que, peu importe le type d’art que nous peignons, qu’il soit abstrait, figuratif ou autre, il est associé à une émotion que l’artiste souhaite déposer sur son canevas et ensuite, interpeller celui qui la regarde».

Par son expressivité authentique, l’artiste peut toucher le public. «(L’artiste peut) provoquer une vive émotion, un coup de coeur, qui restera à jamais gravé dans la mémoire de celui qui a été bouleversé». C’est en cela que l’artiste réalise son importance dans l’apport du mieux-être du public; par le fond et la forme de ses oeuvres et par ses couleurs cognitivement liées à un état d’âme.

«L’art est un voyage au coeur de l’âme de l’artiste, qui se laisse guider par son intuition, dans un total lâcher prise».

Ainsi, pour l’artiste ARO, l’art interpelle l’émotion et donne un sens au quotidien. «Il peut aussi procurer un plaisir esthétique car celui qui tombe en amour avec une oeuvre lui offrira le meilleur espace pour la mettre en valeur». Le regard posé sur l’oeuvre procurera une émotion et le ramènera au moment de l’acquisition, au moment de son coup de coeur.

«L’art ramène aussi dans le moment présent. Le processus de contemplation permet, dans l’instant, de se libérer du quotidien et de susciter la rêverie». L’art a ce pouvoir. Il est un marqueur émotionnel qui fait oublier le stress du quotidien. Il agit avec subtilité au détour d’une pensée ou d’une émotion rendue communicable par l’artiste. L’art pose un lien entre l’émotion et la création physique de l’artiste et entre la vision et la réaction émotionnelle du public.

Caroline Bergeron (ARO)

«Je crois au pouvoir de l’art. L’art définit notre personnalité, permet de créer des discussions et des souvenirs».

Pour ARO, qui pratique l’art à la manière de l’expressionnisme abstrait rejoignant l’Action Painting de Jackson Pollock, l’art est libérateur de tensions.

«Avec l’art, on n’est plus jamais seul. Une oeuvre assure une présence, elle fait se sentir vivant!» Et le point de départ du mieux-être, c’est de se sentir vivant. «On est capable d’avancer, toujours, sans jamais abandonner». C’est le credo de l’artiste qui enseigne, à son tour, comment lâcher prise par l’art et d’être en phase avec lui.

Dans le cas d’ARO, l’art éloigne du réel pour proposer un plaisir sans cesse renouvelé. L’affinité avec le public face à l’une de ses oeuvres ne se base pas sur la ressemblance mimétique et superficielle, mais bien sur une relation intuitive et sensible où les mots sont inutiles pour faire comprendre l’expérience.

SUR INTERNET
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